Le marché locatif à Casablanca : État des lieux et perspectives

Le marché locatif à Casablanca : État des lieux et perspectives
Real estate agents shake hands after the signing of the contract agreement is complete.

Le marché locatif à Casablanca : État des lieux et perspectives

Casablanca, poumon économique du Maroc, connaît depuis plusieurs années une dynamique immobilière particulièrement intense.
Avec une population qui dépasse désormais les 4 millions d’habitants, l’agglomération casablancaise fait face à des défis majeurs en matière de logement, notamment sur le segment locatif.
Entre pression démographique, évolution des modes de vie et transformation urbaine, le marché de la location immobilière à Casablanca présente des caractéristiques singulières qui méritent d’être analysées.

Cartographie du marché locatif casablancais

Une offre segmentée par quartiers

Le marché locatif casablancais se caractérise par une forte hétérogénéité spatiale.
Les quartiers centraux et résidentiels haut de gamme comme Anfa, Aïn Diab, le Triangle d’Or ou le Quartier des Hôpitaux concentrent l’offre la plus onéreuse, avec des loyers pouvant atteindre 15 000 à 25 000 dirhams mensuels pour des appartements de standing.
Les quartiers intermédiaires comme Maarif, Gauthier, ou Racine proposent des biens à des tarifs oscillant entre 5 000 et 12 000 dirhams.
Tandis que les zones périphériques ou populaires comme Sidi Moumen, Hay Mohammadi ou Bernoussi offrent des logements à partir de 1 500 à 3 000 dirhams.

Une typologie diversifiée

L’offre locative casablancaise se compose majoritairement de appartements (70% du parc), suivi des villas (15%), puis des locaux commerciaux et bureaux (15%).
Au sein du segment résidentiel, les petites surfaces (F2 et F3) sont les plus demandées, représentant près de 60% des transactions locatives.
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Facteurs structurants du marché

Pression démographique constante

La croissance démographique soutenue de Casablanca, alimentée par l’exode rural et l’attractivité économique de la ville, maintient une forte pression sur le marché locatif.
Chaque année, l’agglomération accueille environ 30 000 nouveaux résidents, générant un besoin continu de nouvelles unités de logement.

Inadéquation entre offre et demande

Un déséquilibre persistant s’observe entre une offre orientée vers le moyen et haut de gamme et une demande majoritairement positionnée sur les segments économiques et intermédiaires.
Cette distorsion contribue à la hausse des loyers dans les quartiers populaires et périphériques, où la demande excède largement l’offre disponible.

Inflation immobilière

Les prix de l’immobilier à Casablanca ont connu une progression moyenne de 4% par an sur les cinq dernières années, entraînant mécaniquement une hausse des loyers.
Cette tendance inflationniste s’explique par la raréfaction du foncier urbain, l’augmentation des coûts de construction et la spéculation immobilière.

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